dimanche 23 septembre 2007

Ouverture

Ceci est le premier post de ce blog.
Je m'appelle Jean - Philippe ROY, je suis Politologue, Universitaire à Tours.
L'objet de ce blog est d'échanger sur la politique en général, sur la communication, e sur tous les sujets de société que l'actualité ou notre (parfois mon) humeur s'autorisera.

Tiens, voici une première réflexion :

Attaquons franchement un des sujets qui me tiennent à coeur : j'ai le sentiment que la classe politique française, et nous autres simples citoyens, confondons de plus en plus souvent esprit de résistance et esprit de réaction. Ne serait ce pas un des problèmes majeurs du "peuple de gauche" et de ses représentants politiques ?
Est ce qu'à vouloir, souvent à raison, défendre les droits acquis, on ne risque pas d'apparaître comme des néocorporatistes? Et c'est un fonctionnaire qui parle, très attaché au service public et la mission qui en découle (si si, des comme moi il y en a encore beaucoup!)?

Bon, je n'en dis pas plus, j'attends de vous lire!

12 commentaires:

etudiant a dit…

pour l'instant le ps est mort et ce que l'on voit ne peut etre que les réactions d'un cadavre inanimé dans lequel on tape vaguement dessus et qui se contente de déglutir ses tripes. donc je tranche pour la réaction...physique d'un corps sans vie...
aprés pour la question des "priviléges" ou des "acquis", ben la technique de sarkozy qui vise a diviser pour mieux régner semble porter ses fruits, la plupart des gens sont daccord pour réviser les régimes spéciaux voire les supprimer purement et simplement. quand ils se rendront compte de leur bévue ils seront seuls et je m'en réjouis.
Courage encore 5ans.

Jean-Philippe Roy a dit…

Votre réaction est intéressante et je vous en remercie. Deux remarques : ok pour le diagnostique sur le PS, difficile d'en faire un autre au risque de sembler "à l'ouest". En revanche, je suis frappé de votre jugement qui semble vous mettre en situation d'observateur. Je pense qu'on est de plus en plus nombreux (moi y compris) à réagir ainsi. C'est normal docteur?

etudiantbis a dit…

je me sens en situation d'observateur car je ressens le fossé qui me sépare des politiques de jours en jours, les médias n'arrangeant pas les choses, j'attend de moins en moins d'une bande de pretentieux vaniteux qui veulent juste faire carriere. De plus j'ai encore du mal à assimiler le fait de déléguer le pouvoir a des représentants, je ne me souviens pas du jour ou on me l'a demandé...
mais bon pour en revenir au sujet, passer pour des néocorporatistes ou non, moi je trouve que le probleme n'est pas là mais plutot dans le fait que des salariés du privés font la guerre à ceux du public pour des miettes alors que l'adversaire c'est le MEDEF (attention je vais passer pour le petit gaucho de service; il faut bien que quelqu'un se dévoue...)!! Le medef qui tout les ans en demande un peu plus, là on parle de la dépénalisation des abus de biens sociaux, de la suppression des 35h, de plus de flexibilité et blablabla

Les francais semblement bien aimer les coups de baton.

(petit probleme avec l'autre compte)

Jean-Philippe Roy a dit…

1) Que vous vous sentiez différent des politiques, c'est normal. Je pense que le jour où nous ressentirons les politiques exactement comme nous, la société sera dépolitisée, et je ne suis pas sûr que se soit un progrès.
2) N'ayez pas peur d'apparaître, comme vous dites, comme "le gaucho de service". Ici il n'y a pas de jugement de valeur! Mais je trouve que nos modèles moraux nous condamnent, soit à dire "non" tout le temps, et on apparaît comme un "résistant", un bon ; soit à dire "oui" tout le temps, et on est jugé comme un "collabo".
Pour moi, un citoyen libre doit pouvoir dire l'un ou l'autre en argumentant. C'est à partir de là que commence l'exercice de la politique.

amélie a dit…

J'ai assisté à votre cours de mardi matin (en AES) et je tenais à vous remercier car votre cours est vraiment vivant et intéressant! Pour ma part je suis arrivée en AES L2 par une validation d'acquis (étant en CPGE B/L à Orléans l'an passé). Je ne dis pas simplement cela pour raconter ma vie mais j'ai vraiment ressenti l'année dernière un vif écart entre d'une part moi et la politique (comme vous le disiez ceci est normal) et d'autre part avec une majorité de personnes de ma classe. Msection se nommait Lettres et Sciences sociales : je ne suis pa spour les stéréotypes mais là j'ai vraiment pu constater que beaucoup de "littéraires" était pour la plupart très porté sur la gauche. Je ne suis pas une pro libérale bornée, mais je suis une anti socialiste confirmée (après avoir travaillé pls années dans une entreprise et avoir entendu bcq de paroles de communistes et socialistes syndicalistes qui prônent le partage mais qui en réalité ne tiennent qu'à profiter de ce partage sans rien en contrepartie..) ce qui a peut être creusé cet écart. Cependant je ne suis pas insensible aux arguments des autres, chose que bon nombres de mes anciens camarades de gauche de pratiquaient pas. j'entends par le fait que bon nombre criait à la révolution dès l'élection présidentielle(elle est belle la France, et surout "l'élite" comme on nous présente en CPGE). Qui voudrait sincèrement avoir à faire de nouveau face à ue révolution de type socialiste?. J'étais totalement perdue dans cette ambiance, le fait de ne pas adhérer à une idée ne passe pas forcémment par le fait de se rebeller (chose que beaucoup de jeunes lycéens pratique...) mais il est clair que les idées de chacun doivent être netendues (nous sommes en démocratie). Comme vous le dites dans cet article, il y a beaucoup d'amalgames qui sont faits ds notre société, la faute à qui? à beaucoup de facteurs (l'éducation, l'ambiance générale de la société, les médias...)
Pour moi le respect est avant tout.

amélie a dit…

pardon ma page à été coupée, je reprends donc :
Pour moi le respect est avant tout un principe, je respecte les opinions des autres als qu'ils respectent donc les miennes. J'ai le droit de dire Non mais de ne pas dénigrer les propos des autres en jugeant leur personne, te j'ai également le droit de dire oui aux choses qui me correspondent. Ces principes là beaucoup les ont oublié.

LEU BG a dit…

bonsoir jean philippe, je suis tombé par hasard sur votre très interessant blog... Malheureusement, n'étant pas très intime avec les notions de communication politique je me dois de rester sur des sujets plus terre a terre.Ainsi, quelle ne fut pâs ma surprise de constaster que vous etiez tout comme moi un LAPIN!c'est vraiment très rare, les grands esprits se rencontrent !! (moi aussi j'ai bcp d'humour !!)
Pour ma part, je pense que l'implosion du ps était inévitable. Tant d'années de déchirures internes ne pouvaient être que catastrophique. Il faut que le peuple de gauche se reveille camarade !!! Developper des idées, des vraies, et non pas des clichés réactionnaires amorphes sans conviction !!!


ps : avez vous lu le magnifique ouvrage de wittgenstein ?? je suis tombé par hasard sur ce chef d'oeuvre philosophique, quand on pense que la xénophobie nazie est due au refus de Witt de donner ses choco BN à hitler à la récrée !!

jimenez jo a dit…

Bonjour
Ce nouveau site me semble trés intéressant, et je ne manquerais pas de le parcourir, mais...
pourquoi diable avoir mmis la tete de Lénine ( certes Photoshopisée) Est-ce une indication quelconque?

Merci et bon courage
Joseph J

Jean-Philippe Roy a dit…

Pour Amélie et Leu bg
1)Mon premier post, "ouverture", essayait, justement d'ouvrir un débat sur un sentiment (je n'irai pas jusqu'à dire une réflexion): j'ai, en effet, l'intuition que nos perceptions communes sont largement façonnées par des stéréotypes (presque au sens cinématographique du terme), issus des représentations mythiques que l'on a hérité de la seconde guerre mondiale ou même de la révolution française. C'est le cas du "résistant" qui dit "non" et qui est forcément un type bien ; et du "collabo" qui dit oui est qui est évidemment un "affreux"!
Mais, tout ça n'est que phantasme, c'est à dire le fait d'appliquer à une réalité qui n'a rien à voir des attitudes liées à un contexte singulier. Attention le destin du phantasme est bien connu : la chute! A quand la rencontre avec la dure réalité?
2) Et oui, je suis un lapin, et je l'ai appris lors de la mise au point du blog. Tant mieux, avec ces grandes oreilles, je pourrai sans doute mieux percevoir ce "monde enchanté" de la politique.
Oui, oui, le père Ludwig est bien un de mes compagnons de lecture favoris. Cher Leu bg, connaissez vous "les cahiers bleu et brun". Ce sont ses cours à Cambridge, pris en "direct live" pendant qu'il improvisait à l'horizontale en regardant fixement le plafond de la pièce. Un pur moment de bonheur!!!

Jean-Philippe Roy a dit…

Un petit mot pour Jos. Il s'agit de prouver dès le début du blog qu'aucun message politicien subliminal ne saurait y être.
Cher Jos, vous pourrez vous en convaincre en constatant que j'ai substitué à l'effigie de Lénine, la photo d'Albert de Monaco, pluralisme oblige!
Amitiés

Jean-Charles BOILEVIN a dit…

Résistant ou réactionnaire ? ...
Je dirais que le résistant se bat pour des idées, des valeurs, et le réactionnaire pour ses idées, ses valeurs... Maintenant, comment se positionner aujourd'hui, ce n'est pas toujours facile. Je me rapelle d'un joli moi de mai ... 2002 où nous allâmes majoritairement voter Jacques Chirac. Certains le faisaient en résistants, ils disaient non à l'extrême-droite, d'autre en réactionnaires, ils disaient oui à Chirac.
Certains un peu des deux.
Ceux de gauche étaient les plus embarrassés, bien sûr.
Je pense aussi que l'implosion du PS est ce qui peut lui arriver de mieux. A force de s'arc-bouter sur les vieilles idées de gauche depuis des lustes, le PS est devenu réactionnaire. Moins audacieux que la droite. Il se bat pour ses valeurs.

Quelles valeurs aurions-nous envie de partager universellement ?

Paul Itique

Etudiant éco a dit…

Si le PS est mort aujourd'hui, c'est tout simplement dû à la parenthèse libérale ouverte en 1983 et depuis jamais refermée.
Tant que le PS ne fera pas son autocritique du virage libéral de 1983, et des années où il était au gouvernement avec Monsieur JOSPIN, qui rappellons nous à privatiser plus que BALLADUR, JUPPE, RAFFARIN réunis, et à signer les Accords de BARCELONE qui aujourd'hui démantèle LA POSTE au nom de la concurrence Européenne; il ne s'assainira pas. LANG et KOUCHNER font partis de l'ouverture c'est que tous simplement ils ont un égo très fort et qu'en plus se sont les plus libéraux du PS!