samedi 29 septembre 2007

Le week end, c'est le moment de sortir

Depuis Athènes, la place publique est sans doute l'un des lieux privilégiés de la politique, la vraie : celle, modeste, que nous autres citoyens construisons au jour le jour.
Pour le plaisir de l'art, votre réflexion, et pour vous amuser, allez donc visiter ce beau projet culturel, très politique : http://pupitres.blogspot.com
Bon week end!
PS : Merci à Jean - Charles de m'avoir signalé cet évènement.

3 commentaires:

Jake a dit…

Bonjour,
Je parcourais votre blog et j'ai vu celui d'eric dupin (que vous indiquez en lien)en général et la discussion qui a suivie sur le post-it du suicide d'eric gorz en particulier.J'ai trouvé interressant l'évolution des échanges (plutôt vifs d'ailleurs),qui mettaient en exergue d'aprés mon modeste avis de non spécialiste,l'importance des stéréotypes(celui du sucidaire faible etc...)et aussi la déviance du débat d'abord politique de part la nature du blog puis à une dimension plus...symbolique (le mot est maladroit),pour enfin revenir a une dimension politique,j'aimerais s'il vous plait votre analyse, votre interprétation.merci
jake,non spécialiste confirmé

Jean-Philippe Roy a dit…

Pour être d'abord tout à fait honnête, je ne connais pas bien la pensée de Gorz. Je n'en parlerai donc pas.
En revanche, j'ai porté attention aux échanges sur le site d'Eric Dupin. J'en tire, rapidement les impressions suivantes :
1) Dès le début, et en fait, tout au long des ressacs de la discussion, la toile de fond est celle du lien (éventuel) entre l'argumentaire défendu dans l'espace public et le comportement individuel du locuteur (qu'il soit philosophe, politique, etc...). En bref, pour faire simple, doit - il "donner l'exemple" à travers son comportement personnel ? Pour être franc, personnellement, je ne sais pas répondre clairement à cette question. On cite souvent cette discussion entre Sartre et Aron, à Normale Sup, le premier déclarant au second : "mon pauvre vieux, ton problème est que tu ne sauras jamais déconner". Personnellement, j'admire la lucidité et la profondeur d'analyse d'Aron, mais la philosophie de Sartre m'enchante et m'aide souvent à vivre, voire à me conduire. Je crois qu'il faut être suffisamment ouvert et libre pour accepter une oeuvre sans attendre un comportement personnel quelconque de son auteur. Cela lui appartient en propre et ce n'est pas mon affaire. Et ainsi je peux aussi apprécier les oeuvres d'auteurs comme Céline ou Barrès sans adhérer à leur univers politique ou justifier leurs actes.
2) Au delà de tout ça, je suis assez d'accord avec l'un des commentaires qui dit préférer l'apport intellectuel d'un Régis Debray. Son projet médiologique, c'est - à - dire penser ensemble technique et culture, afin de comprendre les voies et moyens de la transmission symbolique, me parait décloisonner les disciplines et éviter les impasses dogmatiques (ou idéologiques).
3)Il y a aussi la question de la mort qui, comme le dit un très beau leader allemand, "court sur la lande à la vitesse d'un cheval noir au galop". Je crois que la confrontation au suicide d'un homme, nous confronte à la question de la liberté absolue et ultime. Pour ma part, je pense que la liberté n'est pas la conséquence du bon choix, mais le faire de pouvoir choisir.
En conclusion, je crois que je suis un adepte de Brassens et vous convie à écouter "Mourir pour des idées" (d'accord mais de mort lente).

Jean-Philippe Roy a dit…

Pardonnez moi de reprendre la parole une deuxième fois, mais étant un peu fatigué, j'ai écrit deux bourdes:
A la place de "leader", il fallait évidemment lire "lieder" (chant en allemand).
Et "fait" à la place de "faire" à la fin de l'avant dernier paragraphe.