vendredi 1 février 2008

Mécanique délétère

Pour illustrer le précédent post, on apprend aujourd'hui que les institutions européennes, notamment la Commission, se sont félicitées du rapport Attali.
Il ne pouvait pas en être autrement, en raison de la logique que je développais précédemment. Du coup la spirale imbécile consistant à construire dans l'opinion, l'idée que la "technocratie bruxelloise" et le projet européen sont un risque et une agression peut reprendre de plus belle. Du coup, tous les chantres de la fermeture, du nationalisme et de la "France moisie" vont pouvoir renaitre. En bref, le tourbillon ouvert par la bourde stratégique de J. Chirac, face au Traité d'Union Européenne, et de F. Hollande dans son référendum interne au PS, reprend force et vigueur.
Tous les ferments de division sont à nouveau à l'oeuvre, et au premier chef, ceux qui nourrissent les tentations conservatrices, populistes ou même nationalistes, et ce, autant à gauche qu'à droite.
Ce contexte en marche m'évoque la période que connut la vie politique française entre 1965 et 1975: d'abord les péripéties conservatrices de la vieille SFIO, du PC et du radicalisme, que dut dépasser F. Mitterrand. Puis, à la mort de Pompidou, les même frasques dans l'univers gaulliste. Giscard d'Estaing et J. Chirac surent en tirer profit.
Il faut lire le récent ouvrage de M. Cotta (Cahiers secrets de la cinquième république", éd. Fayard), c'est un voyage au cœur de cet univers trouble et passionnant. Connaitre cette période est un grand enseignement pour comprendre l'actualité.
Finalement, aujourd'hui la vraie question n'est elle pas : à qui profite le crime? Pour la réponse, il faut rester attentif et vigilant!

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